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SHIKWAKALA

Un Terme Kogi pour désigner les trames invisibles qui maintiennent vivantes les composantes du monde. C’est le terme choisi par le gouverneur kogi Arregocés Conchacala pour nommer le nouveau programme de diagnostic de santé territoriale qui s’initie en 2023 avec les autorités spirituelles de la Sierra Nevada de Santa Marta et des scientifiques occidentaux. Ce dialogue avec les « grands frères » comme ils se nomment eux-mêmes, et commencé dès 2009, a donné des tournées (2012,2015), le projet Zigoneshi (restitution d’objets en or, 2016), le Festival de la photographie d’Arles (2017), un premier prototype de diagnostic territorial dans la Drôme (2018), le voyage de Judith Nuvita en Europe-la seule dentiste kogi – (2019), un colloque à Genève, ville choisi par les Kogis comme ville de paix (2021) et enfin une première phase en Colombie puis à Genève tout récemment.


Pourquoi s’obstiner à dialoguer encore et encore ?


Dans une période où l’on sépare beaucoup, l’on maintient dans des silos de pensée, l’on instille de la peur et de la colère, nous sommes convaincus que c’est ensemble, dans nos altérités, que se trouvera un bout de solution. A quoi bon se battre pour notre futur commun – climat, biodiversité, eau… - si nous restons le plus souvent incapables d’être et de vivre ensemble, dans nos familles, dans la société, dans le monde ?

Extrait de la lettre d’information N°28 2023 édito de Michel PODOLAK.



Voici quelques images et extraits vidéos des moments les plus forts de la soirée passée en présence des Indiens Kogis. Une très grande assemblée, nous étions plus de 900 personnes à écouter le bilan sur la santé du Rhône, à garder en mémoire les conseils pertinents pour agir à notre niveau et à partager avec eux la motivation des jeunes générations qui constituaient le plus clair de l’audience. La présence du mathématicien Cédric Villani à côté des Indiens, avait piqué la curiosité des jeunes ingénieurs et futurs chercheurs de l’INSA où nous nous trouvions. Qu’un tel dialogue ait eu lieu est déjà une belle réussite dans la poursuite du travail entamé par les Kogis et l’association Tchendukua.






Chacun d’entre nous, avons remporté des graines de sagesse ce soir-là, distillées par les Kogis, pour qu’à notre tour nous puissions semer et contribuer à faire grandir l’espoir de réconciliation entre l’homme et la nature et avec le vivant.


Martha RUIZ

 

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